Capitaine des Olriaks... A vos ordres, princesse.

Erramir arriva très peu de temps après. Ses hommes étaient frais, prêt à se battre. Ils avait coupé à travers champs et avaient économisé de précieuses minutes.

Trois soldats restèrent à l'entrée surveillant les chevaux, deux autres suiirent leurs chef à travers le palais. Les gardes qui tentèrent de leur barrer le chemin furent très vite écarté en les reconnaissant.

Ils entrèrent dans la salle du trône.

" Princesse ? Je demande une audience ! "

Ariana leva les yeux vers les hommes, elle reconnu Erramir, le capitain des Olriaks.

- Acceptée, que veux-tu ?

" Ce que je veux ? Les orcs se baladent sur nos terres sans contraintes... Notre armée est dissoute et vos généraux incompétants, les notres sont en danger... Et vous me demandez ce que je veux ? Et bien, je veux rester chez moi, prendre soin de mes frères et soeurs... Dresser mes chevaux. Mais je ne suis pas ici pour ça. "

Il avait parlé sechement malgré l'hestime qu'il avait pour a princesse.

La Princesse resta calme, elle comprenait cet homme, sa souffrance était celle du peuple.

- Pourquoi es-tu venu alors ?

Elle pensait connaitre la réponse.

" Je vous offre mon bras. Et celui de trente hommes armés avec leurs montures et prêts à se battre. "

Il savait que la princesse accepterait. Mais pas les généraux. Beaucoup d'entre eux prennaient la situation à la légère et n'accepteraient pas l'arrogante offre des Olriak. Ils avaient été de très bons stratèges, mais ce temps été révolu, et à présents ils n'étaient que de vieux bonhomme aguerris par le temps.

( héhé, c'est moi ; je viens cueillir quelques infos XD )

Elanor était passée par la cité, cueillant des informations par-ci par-là pour le général. Elle passait près du château en prenant soin d'éviter les gardes, se faufillant avec agilité et discrétion. C'est alors qu'elle entendit la voix de la princesse Ariana. Intriguée, elle se placa de manière à pouvoir écouter la discution sans se faire repérer.

Apparement, de nouvelles forces se mettaient du coté de la princesse. Elle resta ainsi, recupérant le plus d'information possible.

Erramir sentais une présence. Ca lui déplut. Il envoya ses hommes faire le tour du chateau... On ne sait jamais.

" Princesse... Je ne pense pas que nous soyons seuls... Les armées ennemis ne sont pas formées que d'orcs... Mais d'autres créatures... Même des elfes... Qui l'aurait cru... Eux, pourtant si purs... "

Il se laissa aller à quelques pensées.

Elanor entendit des pas. Aurait-elle été repéré ? Elle ne réfléchit pas plus longtemps et grimpa dans un arbre dont le feuillage dissimulé sa présence. Elle vit à ses pieds les soldats passer, recherchant à quelconque intrus. Elle s'immoblisa entièrement, ne voulant pas se faire repérer.

Erramir passa sa tête par la fenêtre.

" Vous avez trouvé quelque chose ? Continuez à fouiller ! "

La réponse fut négative. Il se tourna à nouveau vers la princesse.

" Vous avez dès à présent mon allégence, mademoiselle. Je vous servirais avec mes hommes... Sauf si toutefois, vous refusez... "

Elanor sentit son coeur manquer un battement quand elle vit l'humain passer la tête par la fenêtre. L'arbre où elle était perchée était trop proche de lui. Heureusement, il s'adressa à ses soldats et se retourna vers la princesse. Elle se permit un petit soupir de soulagement, minime, imperceptible.

Une conversation débuta entre la princesse et le capitaine. Il lui fit comprendre clairment qu'il n'avait pas confiance en ses généraux.

" Selon moi, il est temps de nous débarasser des orcs... En frappant leur camps. Directement. Virons les de nos terres... Nous sommes chez nous ! "

Sa main empoigna son épée. Un petit bruit et il plongeait à nouveau vers la fenêtre. Son regard se planta sur l'arbre.

*oups, mince !*

Elanor sortit en prenant soins de rabattre sa capache pour cacher son visage. Elle ne voulait pas avoir son visage placarder dans toutes les villes avec une prime pour sa capture. Elle sauta de l'arbre et attérit souplement avant de se mettre à courir, la main sur son épée pour contrer d'éventuelles opposant.

Une flèche fusa de la fenêtre et se planta dans le molet de l'elfe. Deux temps trois mouvements, il était dehors et la tenait par le poignet.

" Alors... elfe... On tente de s'échapper ? "

Les cinq hommes l'entourèrent, lances pointées sur elle.

Elanor grimaca sous la douleur. De sa main libre, elle retira la flèche coincée dans son mollet et aussitôt elle fit passer l'humain par dessus son épaule et se releva en toisant les guerrièrs pointant leurs armes dans sa direction. Elle analysa la situation et reporta son regard sur l'homme à terre. Elle ne pourrait pas courir, vu l'état de sa jambe.

- Je ne tente pas de m'échapper, je m'échappe tout court, dit-elle en toisant Erramir.

Erramir se releva et plaça son épée sous la gorge de l'elfe.

" Suffit ! Tu n'iras nulle part ! "

Plusieurs gardes arrivèrent en renfort.

" Je n'aurai aucune joie à te tuer alors dis moi juste pourquoi tu les sers, eux. "

- Qui vous dit que je sers quelqu'un ? dit-elle avec arogance.

Elle se souciait peu de l'épée qui la menaçait et elle regarda avec un sourire en coin plusieurs hommes arriver.

- Ils ont besoin d'une troupe entière pour arrêter une seule personne ? Qu'est-ce que ce sera contre une armée, dit-elle en elfique d'une voix où perçait l'amusement.

" Ce sont leurs hommes. Pas les miens. Eux ils sont faibles... Tu ne m'as toujours pas répondu ! Tu sers le seigneur noir. Sinon tu n'aurai pas tenté de t'échapper. "

Il attrapas ses mains et les lia de force, très sérrés.

" Mes hommes sont les meilleurs guerriers de ces terres. Tu ne leur échapera pas... "

- Je tremble de peur ! Et veuillez m'excusez d'avance si ma langue ne se délie pas facilement, dit-elle en se retournant pour croiser son regard.

Elle eut un petit rire en voyant l'air sévère, elle pencha la tête en arrière pour dévoiler son visage, après tout, c'était trop tard maintenant.

- Je n'obéis à personne et ce n'est pas aujourd'hui que cela changera, dit-elle fermement d'une voix froide. La petite note d'amusement n'était plus présente.

" Mais votre allégence vas vers eux... C'est injuste. Votre peuple était si grand... Si fort... Puissant... " Murmura le capitaine avec une trace de regrets dans la voix.

Il regarda le visage de l'elfe. Ces traits si purs... Il avait toujours eu beaucoup de respet pour ces êtres supérieurs. Mais à présent, c'était différent.

" Votre race est tombée bien bas..."

- Oui vous avez raison ! dit-elle en détournant le regard.

A ce moment là, Elanor repensait à sa vie passée. Tout avait soudainement basculé.

- "Etait", vous avez employé le bon temps. Tout a changé, pendant un moment mon peuple à du se cacher et abandonner certaines techniques pour préserver la vie de ses habitants à cause de la cupidité des hommes.

Elle serra les points, les nerfs à vif.

" De quels hommes parlez vous ? Ceux que je connais ne vous auraient jamais causé le moindre tord... "

Il fit signe à ses hommes de la détacher. Et ses ordres furent suivient dans la seconde.

" Je ne peux supporter de voir les vôtre dans un tel état. Si je peux vous aider, sacher que je le ferai sans hésitation. "

Le regard du capitaine était franc.

- Il est trop tard maintenant, dit-elle en se tournant vers lui, lui dévoilant un visage de marbre, sans aucune émotion. Certains accepteront votre aide mais je ne fais pas partit de cela.

Elle amorça un mouvement pour partir mais elle fit une grimace en bougeant sa jambe blessée. Cependant, elle ne s'arrêta pas pour autant, continuant son chemin en ignorant la douleur. Elle espérait juste qu'il ne la suiverait pas jusqu'au camp.

Le capitaine se détourna. Il n'aurait pas été capable de tuer une elfe. Il espéra, espéra le plus fort possible qu'elle faisait le bon choix pour les siens... Réduire la grandeur des elfes au meurtre et à la corruption... Une larme de douleur dévala sa joue

" Les temps sont vraiment sombres, Aram... " Dit-il dans un murmure à son second.

Il jeta un dernier regard à la silhouette de l'elfe qui partait.

Elanor, avant de partir de la cité, jetta un dernier regard en arrière. Elle croisa le regard d'Erramir, et elle fut étonnée de voir une larme couler sur sa joue. Elle ne savait plus quoi faire, elle était perdue. Alors elle fit quelque chose qu'elle ne pensait pasfaire un jour, elle s'inclina légèrement.

Puis son étalon arriva et elle monta dessus avant de partir au galop sans se retourner.

Avait-il son estime ? Ca lui importait peu... En tout cas, elle avait la sienne. Et ça ne changerai jamais.

Il retourna dans la salle du trône sans un mot.