Si une vie était né il y a 121 ans et qu'elle vivait encore,voudriez-vous savoir tout ce qui se passe durant cette longue vie?
Katia Izawée, ainsi nommée par ses parents, vivait heureuse, s’occupant des bêtes qui appartenaient à ses parents avec amour… Elle ignorait tout de ses parents sauf qu’ils l’aimaient comme la prunelle de leur yeux… Sa mère l’appela pour aller manger, elle se retourna en faisant virevolter ses cheveux noirs d’ébène et en faisant un sourire craquant à sa mère ajouter à ses yeux noirs profonds. Sa mère fondait tout le temps devant cette petite fille qui était la sienne…
- Katia, viens manger ! Dit-elle avec un sourire…
- Oui, Maman mais laisse-moi terminé de m’occuper de Necko, s’il te plaît ! Dit la petite fille.
- Bien sûr ma chérie mais fait vite !
Sa mère craquait à chaque fois, Katia se retourna avec son sourire, elle connaissait son charme et l’utilisait souvent… Elle s’occupa de la chèvre Necko rapidement sous l’œil attentif de sa mère et dés qu’elle eut terminée, elle rentra dans sa maison en courant, elle alla vite se laver les mains et alla à table où elle leur fit un petit sourire timide pour s’excuser de n’être pas arrivée plus tôt. Son père lui rendit son sourire et sa mère eut les yeux pétillants en servant les assiettes…Ils mangèrent en silence. Katia regarda tour à tour ses parents, ils semblaient gênés…
- Qu’y a-t-il ? Demanda enfin Katia, lasse de ce lourd silence qui prenait la famille à chaque repas…
- Mais rien, ma Puce… Dit son père de sa voix bourrue qui allait si bien avec sa barbe blanche avec quelques poils bruns ou noir…
-Pourquoi ce silence à chaque repas, alors ? Demanda-t-elle, presque insolente…
Sa mère soupira et regarda son mari avec un regard mélancolique…Il hocha la tête lentement et ils regardèrent leur fille chérie avec tristesse. Elle regretta aussitôt sa question, ses parents semblaient si tristes…
- On va tout te raconter, mais avant termine de manger. Promit la mère…
Ils terminèrent de manger en silence, Katia semblait effrayée par la réponse qu’allaient lui donner ses parents…Ils semblaient si consternés, si triste… Son père releva la tête et prit sa femme dans ses bras mélancoliquement…
- On va pas te raconter des âneries, tu es une grande fille maintenant ! Les dieux ne nous aiment pas pour certaines raisons qu’on ne te dira pas, tu es peut-être grande mais tu es encore trop petite… Dit la mère d’un air triste, une larme commençant à couler sur sa joue.
- Et ils nous ont fait une méchante promesse, et cette promesse, c’est de maudirent le premier enfant que nous aurons quand celui-ci attendra l’âge de 21 ans… Continua le père d’une voix tremblotante…
Katia n’avait que 13 ans quand elle appris cela… Elle sortit de table sans pleurer, sans réagir, elle semblait vide… Elle se dirigea dehors, sous l’œil triste de ses parents… Ses parents ne la revirent plus pendant 3 jours. Katia était restée dehors pendant tout ce temps, elle avait perdue toute envie de vivre mais elle ne pouvait se tuer, elle avouait qu’elle était faible et elle n’était pas une faible ! C’était une dure, une fille qui en avait déjà vu d’autre mais cette fois-ci, elle était vraiment écrasée, elle s’était installée à l’abri d’un arbre, près d’une rivière et pendant 3 jours, elle n’avait pas bougée, elle était restée là, les yeux dans le vide, perdue…Le troisième jour, quand le soleil levant caressa doucement son corps, elle se releva d’un coup, marchant vers sa maison, elle arriva devant la cour de sa maison et ce qu’elle vu l’effraya, sa mère était là, debout, en train de la regarder, les yeux remplies de cernes et injectés de sang tandis que l’herbe, habituellement si bien coupées, était haute… Ainsi, ses parents s’étaient fait un sang d’encre… Elle courra dans les bras de sa mère et pour la première fois depuis l’affreuse nouvelle, elle pleura de tout son être. Elle resta dans les bras de sa mère jusqu’au zénith. Là, main dans la main, ils rentrèrent dans la maison où son père, assit sur une chaise, la regarda rentrer dans la maison. Il se leva et prit sa fille dans ses bras…
- Excuse-nous… Dit simplement le père avant d’aller se rasseoir, sa mère servit le dîner dans le même silence pesant… Katia ne les regardait pas, elle n’arrivait plus à regarder les personnes qui avaient fait, maintenant, sa vie un nouvel enfer mais elle n’arrivait pas à les détester, ce n’était pas de sa faute mais celle de leurs dieux ancestraux…Katia soupira, elle n’avait pas d’amie pour se confier ou pour se réconforter et ses parents étaient dans le même état qu’elle, si pas pire…Elle se leva après avoir terminé son assiette et avoir demandé la permission de sortir de table. Elle alla dehors et s’occupa des animaux avec autant d’amour mais moins d’optimisme… Elle allait souvent au village pour acheter la farine et les couvertures pour l’hiver et elle parlait et jouait avec les enfants du coin avant mais plus maintenant, elle achetait ce qu’elle devait acheter et partait de suite chez elle, laissant là des enfants qui la connaissait et avec qui elle jouait avec et des marchands étonnés de la voir partir sans jouer, elle avait changé, énormément changé depuis la dernière fois qu’elle était venue. Elle n’était plus aussi joyeuse, elle n’avait plus la même envie de vivre…Elle fit le même manège pendant des années, avec des petites intempéries à sa vie devenue monotone… Les premières pertes de sang, les anniversaires, les cassures d’os… Jusqu’à la veille de son 21ème anniversaire. Elle avait presque oublié cette horrible histoire mais les voilà, demain, elle allait avoir 21 ans et elle serra maudite. Comment devait-elle se comporter ? Elle l’ignorait…Elle dit « bonne nuit » à ses parents comme chaque nuit mais sa mère lui prit sa main et prit Katia dans ses bras et elle commença à pleurer comme Katia avait pleuré la 1ère fois qu’elle avait appris l’histoire abominable… Katia entoura sa mère de ses bras et lui chuchota à l’oreille des mots de compassion, des mots tout doux. Son père était mort l’année dernière, il s’était fait tué par un sanglier…
- Maman, demain, je ne serait plus, j’ignore ce que me feront les dieux mais sache que je souhaite que tu continues à vivre, à te battre, tu as déjà perdue Papa et me perdre moi te serras dur mais vis, vis pour moi qui perdrait la mienne !
La mère ne répondit pas à la réplique de sa fille mais hocha la tête lentement, elle fit demi-tour et alla s’enfermer dans sa chambre. Katia resta là un bon moment avant de sortir et d’aller dans la forêt… Elle s’endormit au pied de l’arbre près de la rivière où elle était venue se réfugier, il y a 8 ans et s’endormit…